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Créer un message impactant pour le dépistage précoce et le changement de comportement

Rédigé par IDS media | 19 mars 2025 10:11:29

Le dépistage précoce et la prévention sont des enjeux majeurs de santé publique. Pourtant, convaincre les patients d’agir reste un défi. Un message percutant peut déclencher une prise de conscience, mais un excès de dramatisation risque de provoquer l’effet inverse : anxiété, évitement, voire rejet du message.

Dans cet article, nous explorerons les stratégies les plus efficaces pour formuler un message impactant sans être anxiogène. Nous nous appuierons sur des approches variées (axe symptomatique, interrogatif, humour, disruption, storytelling) et sur des études d’impact qui permettent d’évaluer leur efficacité.

L’axe symptomatique : interpeller sans inquiéter

 

Pourquoi c’est efficace ?

Les messages basés sur les symptômes ou les conséquences d’une maladie attirent immédiatement l’attention. Ils fonctionnent bien, car les patients se projettent et ressentent l’urgence d’agir.

Exemples de messages :

  •  « Toux persistante ? Fatigue inexpliquée ? Perte de poids ? Parlez-en à votre médecin. Un dépistage précoce peut tout changer. »
  •  « Ce mal de gorge pourrait être un cancer de la gorge ! Faites-vous dépister avant qu’il ne soit trop tard. » (trop alarmiste)

 

Éviter la panique : Les messages doivent informer sans créer une anxiété excessive. L’usage de termes rassurants (« un dépistage précoce peut tout changer ») et d’un ton neutre est recommandé.

Une étude publiée dans Health Psychology a montré que les messages trop alarmistes sur les symptômes entraînent un effet de rejet chez 30 % des patients, en particulier ceux ayant une tendance anxieuse. À l’inverse, une approche factuelle et encourageante augmente le taux de dépistage de 25 %.

 

L’approche interrogative : inciter sans culpabiliser

Pourquoi c’est efficace

Poser une question implique directement le lecteur et le pousse à réfléchir, sans imposer une affirmation anxiogène.

Exemples de messages :

  •  « À quand remonte votre dernier bilan de santé ? Prenez soin de vous, consultez votre médecin. »
  •  « Vous attendez de tomber gravement malade pour consulter ? » (trop culpabilisant)

Selon une étude du Journal of Behavioral Medicine, les campagnes utilisant des questions ouvertes augmentent la mémorisation du message de 40 % par rapport aux messages déclaratifs, tout en réduisant le stress perçu.

 

L’humour : une approche efficace mais délicate

Pourquoi c’est efficace

L’humour détend et rend le message plus mémorable. Il capte l’attention sans provoquer de stress.

Exemples de messages :

  •  « Aujourd’hui, même avec une DMLAn, la vue continue !* » (*campagne de sensibilisation Roche diffusée en 2024)
  •  « DMLA ? Mieux vaut voir le problème en face tant que c’est encore possible !! » (trop agressif)

Attention au public : L’humour doit être bien dosé et adapté à la cible. Une blague peut être mal perçue par des personnes directement concernées par une maladie grave.

Une étude du British Journal of Health Psychology a montré que l’humour augmente la mémorisation du message de 60 %, mais qu’il est moins efficace sur des sujets perçus comme très sérieux (ex. cancer, AVC).

 

La disruption : surprendre sans choquer

Pourquoi c’est efficace

Casser les codes habituels permet de capter l’attention et de provoquer un engagement actif du lecteur.

Exemples de messages :

  •  (Visuel d’un burger dégoulinant) « Vos artères apprécieront ce repas… ou pas. »
  •  (Image d’un cœur en décomposition) « Mangez mieux ou préparez-vous à une crise cardiaque. » (trop choquant)

Une analyse des campagnes de prévention menée par l’INSERM a révélé que les messages disruptifs augmentent l’engagement de 35 %, mais qu’un visuel trop choquant peut provoquer un effet d’évitement dans 20 % des cas.

 

Le storytelling : l’émotion comme moteur d’action

Pourquoi c’est efficace

Les récits touchent émotionnellement et favorisent l’identification. Ils permettent de transmettre un message sans agresser ni effrayer.

Exemples de messages :

  •  « Marie avait 45 ans. Elle pensait être en pleine forme. Un simple dépistage lui a sauvé la vie. Pourquoi pas vous ? »
  •  « Ne faites pas comme Pierre, qui a ignoré les symptômes et est mort d’un cancer du côlon. » (trop dramatique)

Une méta-analyse de Psychological Science montre que les campagnes basées sur des témoignages augmentent l’intention d’action de 50 % par rapport aux messages strictement informatifs.

 

La clé ? Trouver le bon équilibre

Créer un message impactant pour inciter au dépistage précoce ou au changement de comportement est un exercice délicat. Il faut sensibiliser sans alarmer, inciter sans culpabiliser, interpeller sans choquer. Les différentes approches (symptômes, questions, humour, disruption, storytelling) ont chacune leurs atouts, mais leur efficacité dépend du ton adopté et du public visé.

Ce qu’il faut retenir :

  • Privilégier les messages engageants mais rassurants
  • Éviter les formulations anxiogènes et culpabilisantes
  • S’appuyer sur les études d’impact pour affiner la stratégie

Chez IDS MEDIA, nous accompagnons nos partenaires dans la conception de leur message et à optimiser l’impact de leurs campagnes grâce à des supports adaptés : affiches, brochures, écrans dynamiques en salle d’attente et tout au long du parcours de soins. Ensemble, informons vos cibles et incitons-les à l’action, sans générer d’anxiété excessive.

Besoin d’une communication santé efficace et bienveillante ? Contactez IDS MEDIA dès aujourd’hui pour une stratégie sur mesure.