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Prévention en médecine de ville : un rôle à partager pour plus d’efficacité

Rédigé par IDS media | 8 avr. 2025 07:27:37

 

L’intérêt de la prévention en santé est évidemment essentielle, mais en pratique, sur le terrain en médecine de ville, elle peine à trouver sa place.

Entre surcharge de travail, consultations chronométrées et manque de formation, les médecins généralistes n’ont pas toujours les moyens de remplir pleinement leur mission préventive. Pour répondre à cet enjeu de santé publique, la salle d’attente devient un maillon stratégique de la chaîne de prévention.

 

Une mission de plus en plus lourde pour les médecins de ville

Le médecin généraliste est à la fois le point d’entrée dans le parcours de soins, le confident du quotidien, le coordinateur des spécialistes, et souvent… l’interlocuteur unique du patient. À cela s’ajoute une mission capitale mais chronophage : celle de la prévention.

Or, ce rôle préventif reste difficile à tenir dans un contexte de tension extrême :

  • En France, un médecin généraliste suit en moyenne 900 à 1 200 patients (source : Drees, 2023).
  • La durée moyenne d’une consultation est de 16 à 18 minutes, sans évolution significative depuis 10 ans.
  • 45 % des médecins généralistes déclarent manquer de temps pour aborder des sujets préventifs lors des consultations (source : Cnam, 2022).

 

Ajoutons à cela que les consultations sont de plus en plus complexes, avec une patientèle vieillissante et polypathologique, où les problématiques aigües et chroniques laissent peu de place aux échanges préventifs.

La prévention reste marginale… malgré des ambitions nationales

La France investit peu dans la prévention comparée à ses voisins européens. Selon l’OCDE, moins de 2 % des dépenses de santé en France sont consacrées à la prévention, contre près de 4 % en Suède ou au Royaume-Uni.

 

Et pourtant, les enjeux sont considérables :

  • Plus de 60 % des décès en France sont liés à des maladies évitables (source : INCa, 2023).
  • Le coût des maladies chroniques (diabète, maladies cardiovasculaires, obésité…) représente près de 90 milliards d’euros par an pour l’Assurance Maladie.
  • Une prévention efficace pourrait éviter plus d’un cancer sur trois (source : Ligue contre le Cancer, 2024).

Face à ces chiffres, il est urgent de mieux équiper les acteurs de terrain. Mais aujourd’hui, la prévention repose quasi exclusivement sur l’initiative du médecin, qui doit aborder spontanément des sujets comme l’alimentation, le tabac, le sommeil, la vaccination ou encore le dépistage. Une charge mentale et temporelle difficilement soutenable au quotidien.

 

Les patients, eux aussi, souhaitent être mieux informés

Côté patients, le constat est tout aussi clair : ils veulent plus de prévention, mais manquent d’occasions concrètes d’en parler.

D’après une étude BVA pour la Fondation Ramsay Santé (2022) :

  • 72 % des Français estiment que la prévention n’est pas suffisamment présente dans leur parcours de santé.
  • 59 % aimeraient recevoir plus de conseils de prévention de la part de leur médecin traitant.
  • Mais seuls 18 % déclarent aborder spontanément ces sujets en consultation.

Pourquoi ce décalage ? Parce que le patient, souvent pressé ou stressé, ne pense pas toujours à poser les bonnes questions. Et parce que la prévention ne s’improvise pas en cinq minutes en fin de consultation.

 

La salle d’attente : un levier sous-estimé mais redoutablement efficace

Entre la salle d’attente et le cabinet médical, il n’y a qu’un pas. Et pourtant, cet espace peut devenir un formidable outil de santé publique, à condition de bien l’utiliser.

Chez IDS Media, nous transformons les salles d’attente en véritables lieux de sensibilisation active, grâce à :

  • Des affiches pédagogiques et attractives, ciblées selon les saisons et les publics (dépistages, nutrition, vaccinations, santé mentale…).
  • Des brochures à emporter pour prolonger la réflexion à la maison.
  • Des contenus vidéos courts diffusés sur écrans dynamiques, pensés pour capter l’attention et favoriser la mémorisation.

Des études ont démontré que la répétition et l’exposition passive à des messages de santé augmentent significativement la probabilité qu’un patient aborde un sujet en consultation. Une étude canadienne (College of Family Physicians of Canada, 2021) a même révélé que 34 % des patients interrogés après une consultation avaient abordé un sujet de prévention suite à une information vue en salle d’attente.

 

Une stratégie gagnant-gagnant pour le patient et le médecin

Mettre en place une campagne de prévention en salle d’attente, c’est :

  • Alléger la charge du médecin, qui peut rebondir sur un sujet déjà introduit.
  • Préparer le patient à sa consultation, en éveillant son attention et en structurant ses priorités de discussion.
  • Rendre la consultation plus efficace, en posant les bases d’un dialogue ciblé, constructif et orienté vers l’avenir.
  • Renforcer l’impact des messages de santé publique, en les rendant visibles, concrets et personnalisés.

C’est aussi une manière simple et économique de soutenir les politiques de santé nationales sur des sujets comme le mois sans tabac, Octobre Rose, Mars Bleu ou encore les campagnes vaccinales.

 

En conclusion : accompagner, sans alourdir

La prévention ne doit pas être un fardeau supplémentaire pour les médecins libéraux. Elle doit devenir l’affaire de tous : institutions, professionnels de santé, patients… et des acteurs innovants comme IDS Media.

En activant intelligemment le temps d’attente, nous transformons une contrainte en opportunité. Nos campagnes, conçues avec des experts médicaux et des institutions de santé, permettent d’initier les bons réflexes en amont de la consultation, sans empiéter sur le temps médical.

Plus que jamais, la prévention mérite un espace à sa mesure. Donnons-lui une vraie place… dès la salle d’attente.

 

Besoin d’une communication santé efficace ? Contactez IDS MEDIA dès aujourd’hui pour une stratégie sur mesure.