Nutrition : la communication au cabinet médical en première ligne

Explosion des maladies cardiovasculaires et du diabète, nombre croissant de personnes en situation de surpoids... plus de 15 ans après la création du Programme national nutrition santé, bien se nourrir est plus que jamais un enjeu de santé publique.

Si les conseils manger-bouger semblent avoir fait leur chemin, le médecin de famille et les professionnels de santé sont plus que jamais au cœur du dispositif de conseil et d’accompagnement du grand public.

D’après the Institute for Health Metrics and Evaluation, 1 décès sur 5 serait lié à une mauvaise alimentation 1

L’alimentation source de plaisir se doit désormais d’être plus saine et plus responsable comme le prouve le lancement du Nutriscore. Suite aux scandales sanitaires de ces dernières années, la transparence est devenue un must, le « fait maison » à le vent en poupe tandis que les trackers et applis traquent conservateurs et calories.

84% des français sont soucieux de l’impact de l’alimentation sur leur santé 2

En 2016, 72% des décès constatés dans le monde sont dus à des maladies non-transmissibles souvent liées une mauvaise hygiène de vie : alimentation, sédentarité, alcool, tabac.

Promouvoir les bons comportements pour la santé et aiguiller le grand public sur ce qu’il faut privilégier ou non comme aliment est devenu monnaie courante.

 

Prévention santé et nutrition : les professionnels de santé au cœur du dispositif

 

Seuls 8% des consommateurs font confiance à des sites de marques alimentaires pour être conseillés sur leur alimentation. En revanche, 47% font confiance à leurs proches ou à des médecins.3

Les professionnels de santé, interlocuteurs naturels pour toutes les questions ayant attrait à la santé catalysent des questions de leurs patients. En première ligne pour ce qui concerne la prévention de la santé, ils sont aussi ceux à qui on demande conseil pour savoir comment adapter son alimentation à son état de santé.

De la grossesse, à la diversification alimentaire des bébés, en passant par les régimes liés aux maladies chroniques ou encore les intolérances alimentaires... il y a pléthore d’interrogations quotidiennes sur la nutrition qui ne trouvent pas nécessairement de réponses dans les médias, qui nécessitent de la pédagogie ainsi qu’une personnalisation des conseils et des recommandations.

Ce qui arrive dans les assiettes passe bien souvent par l’approbation d'un professionnel de santé.

 

Les attentes des patients en matière d'information santé au cabinet médical

La salle d’attente médicale, antichambre des questions de nutrition

 

D’après une Etude Opinion Way menée dans les salles d’attente médicales, 85 % des patients interrogés placent l’alimentation en première position dans le classement des thématiques sur lesquelles ils souhaiteraient être informés avant leur consultation.

Ainsi, profiter du temps d’attente pour bénéficier d’informations sur la nutrition pour pouvoir en discuter ensuite lors de la consultation est essentiel pour les patients. La présence de campagne d’information sur l’alimentation ou de sensibilisation aux problématiques liées à la nutrition fait sens en salle d’attente.

L'alimentation est le 3ème thème le plus abordé par les patients suite à la lecture d'une brochure dans la salle d'attente.4

Initiateur de dialogue entre le praticien et son patient, les supports d’information placés en salle d’attente, comme les brochures, qui concernent les questions alimentaires profitent à la fois de l’attention de l’audience durant les minutes d’attente mais aussi de l’occasion de pouvoir en débattre avec un professionnel dans les minutes qui suivent.

Sur les affiches, les écrans ou dans les présentoirs d’information, les messages diffusés dans l’environnement médical permettent à la fois de bénéficier d’un environnement favorable à leur assimilation, mais aussi et surtout de venir compléter les conseils des professionnels de santé.

Améliorer l’alimentation est une problématique de santé publique. Communiquer dans l’environnement direct des professionnels de santé et permettre au patient d’être sensibilisé dans un cadre où sa réceptivité sera accrue et où il aura la possibilité de discuter de ces questions et d’adapter les conseils à sa propre condition. La communication auprès des patients sur les lieux de soins est l’une des clefs pour favoriser l'engagement des patients et inciter au changement des comportements alimentaires et à l’adoption de nouvelles habitudes diététiques. 

Sources :
1 http://www.healthdata.org/node/6760
2 Harris Interactive, 2017
3 Les mamans et le digital, Etude Harris Interactive 2015
4 Etude MédiQual Research, 2013