Nutrition : la communication au cabinet médical au secours de nos assiettes
Face à l'inflation des sources d'informations et des prises de parole sur les questions de nutrition, les consommateurs sont devenus de plus en plus soupçonneux, développant une réelle méfiance vis-à-vis des discours des industriels. Les recommandations du ministère de la Santé n'échappant pas non plus à cette tendance au scepticisme. Pourtant, la demande d'information n'a jamais été aussi forte. Alors, comment modifier le comportement alimentaire des consommateurs grâce à la communication vertueuse ?
Les scandales sanitaires qui touchent notre assiette n'en finissent plus de défrayer la chronique : vache folle, œufs au fipronil, laits maternels frelatés, graines germées contaminées par Escherichia coli…
Cette actualité à répétition est d'autant plus anxiogène que chacun se sent victime potentielle. Les Français accordent ainsi de plus en plus d'importance à la qualité de leur alimentation et recherchent des sources fiables d'information. Les professionnels de santé étant en première ligne pour aiguiller des patients parfois déboussolés.
Le stéthoscope au secours de la fourchette
Dans ce climat de défiance vis-à-vis de l'alimentation, le cabinet médical s'impose comme référent de confiance sans intérêt économique, dont les campagnes d'information sont motivées par le seul bien-être des patients.
Après la succession de scandales alimentaires qui ont fait les couvertures des journaux, les médecins, les diététiciens et les nutritionnistes restent les seuls qui peuvent revendiquer un discours et des conseils désintéressés, motivés par le seul intérêt des patients. Ils sont donc sollicités et écoutés, ce qui explique que ces praticiens apprécient les campagnes d'information sur la nutrition qui viennent relayer les campagnes grand public.
Pour preuve, après la campagne, diffusées en octobre 2017, auprès des cardiologues par Aprifel pour les aider à aborder le sujet de la consommation de fruits et légumes avec ses patients, 78 % d'entre eux déclarent pertinente la mise à disposition de brochures d'information patients sur la "place des fruits et légumes dans l'alimentation et la prévention des maladies cardio-vasculaires".
Communiquer auprès des patients et de leurs professionnels de santé
Le consommateur a un rapport paradoxal à la nourriture. Il s'en méfie, eu égard à certains scandales sanitaires tandis qu'il lui reconnaît de nombreuses vertus pour préserver sa santé (81 %) (1), loin devant le sommeil (53 %) et la pratique régulière d'un sport (50 %). Un intérêt qui explique que 85 % (2) des patients interrogés en salle d’attente soient en attente d’informations sur l'alimentation.
Aussi, la communication auprès des professionnels de santé, dès lors qu'elle fait écho à une campagne grand public, remplit un vrai rôle. En effet, les consommateurs sensibilisés à une questions auront tendance à interroger leur médecin ou leur nutritionniste, qui déclarent, pour 76 % d'entre eux, avoir trouvé, dans les supports de communication fournis, des éléments qui ont facilité l'échange avec les patients, après la campagne Interbev sur la consommation de viande.
Soulignons, dans le cadre de cette campagne, la très grande acceptation par les professionnels de santé des documents patients qu'ils plébiscitent pour leur pédagogie.
L'échantillonnage, au service de la nutrition
La découverte de produits grâce à l'échantillonnage peut également venir en soutenir l'impact des campagnes de communication au cabinet médical. L'échantillonnage permet à la fois de faire découvrir le produit aux médecins et à leurs patients. Les professionnels de santé peuvent ainsi tester les produits, avant de les recommander à leurs patients.
Comme le prouvent les résultats d'une opération de distribution d'échantillons de gourdes de compotes pour enfants auprès des pédiatres, l'échantillonnage se révèle un formidable levier pour faire découvrir le produit et informer sur sa composition, sa fabrication, ses valeurs nutritionnelles, etc.
Bilan :
- 100 % des pédiatres ont remis les échantillons à leurs patients
- 87 % des pédiatres ont eu des retours positifs de leurs patients
- 91 % des pédiatres recommanderaient la marque à leurs patients.
(Campagne menée par IDS media dans 1000 cabinets de pédiatrie et Médecins généralistes à tendance pédiatrie, 2017)
Quant on sait que 88 % des consommateurs estiment que les marques montrent qu'elles ont confiance en leurs produits en distribuant des échantillons. Il est fort à parier que ce sentiment est renforcé dès lors que les annonceurs distribuent leurs échantillons directement chez les professionnels de santé.
La communication au cabinet médical se révèle donc, plus que jamais, un environnement à privilégier pour communiquer sur les questions de nutrition.
Sources :
(1) étude Crédoc – février 2016 – les attentes des consommateurs en matière d'alimentation santé.
(2) étude opinionway 2017
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