Prévention santé: comment lutter contre les inégalités territoriales ?
Sommes-nous tous égaux en ce qui concerne les sujets de santé ? Rien n’est moins sûr, comme le confirme un récent rapport de la Direction de la Recherche, des Études, de l'Évaluation et des Statistiques (DREES) sur l’état de santé de la population en France*. Cette étude démontre qu’en matière de santé, les inégalités sont non seulement sociales, mais aussi territoriales.
Comment réduire ces disparités géographiques et améliorer la santé des citoyens ? Délivrer des messages de prévention et de dépistage sur-mesure dans les territoires qui en ont le plus besoin est une piste de réponse. Voyons comment.
Santé en France : des inégalités entre territoires
Les conclusions de l’étude menée par la DREES sur l’état de santé de la population en France sont sans appel : des écarts significatifs existent entre départements/régions sur des sujets tels que le tabagisme, l’obésité ou la mortalité.
Ainsi, alors que les cancers et les maladies cardio-neurovasculaires apparaissent comme les causes de décès les plus fréquentes en France (28 % et 24 % en 2017), tous les départements ne sont pas concernés de la même façon. La région nord/nord-est de la France se distingue en particulier par une mortalité plus importante.
Taux de mortalité par département, pour les décès dus aux cancers*
De nombreux décès pourraient être évités grâce à l’adoption de comportements meilleurs pour la santé. Parmi les déterminants de santé sur lesquels il est possible d’agir, la consommation de tabac constitue la première cause de mortalité dite « évitable ». Or, selon l’étude de la DREES, les pratiques diffèrent d’un territoire à l’autre en France métropolitaine, avec un écart de 10 points entre les départements les plus et les moins fumeurs.
Même constat du côté de l’alimentation et du surpoids, autres facteurs clés en matière de santé. Si on sait aujourd’hui qu’une alimentation saine permet de se protéger contre certaines maladies chroniques, la consommation quotidienne de fruits et légumes n’est pas pour autant entrée dans les habitudes de tous. Elle est par exemple pratiquement deux fois moins importante dans les DROM qu’en France métropolitaine.
Associée à un risque accru de morbidité et de mortalité, l’obésité touche elle aussi différemment le territoire français.
La proportion de personnes obèses varie nettement d’un département à l’autre, comme entre les Hautes-Alpes et l’Orne avec respectivement 8 % et 23 %.
Conditions de vie, de travail et de logement, mais aussi comportements et pratiques sociales sont des éléments à prendre en compte pour analyser et comprendre ces constats. Concernant la part imputable au comportement de la population, des campagnes d’information en faveur des bonnes pratiques et incitant au changement peuvent contribuer à faire bouger les lignes.
>> A lire aussi : Prévention santé : la communication pour un changement de comportement <<
Lutter contre les inégalités territoriales : la force de la prévention santé
Pour réduire ces inégalités entre territoires et améliorer l’état de santé du grand-public, le recours à des campagnes de prévention constitue un levier indispensable à activer. Faire évoluer les habitudes de vie et de consommation pour encourager les comportements vertueux est la définition même de la prévention santé.
La salle d’attente médicale s’inscrit comme un lieu à privilégier pour communiquer sur les sujets de prévention, dépistage, bien-être, etc. C’est en effet au cabinet médical que les patients se sentent le plus en confiance et en clin à recevoir des informations sur leur santé.
Pour 93 % des patients, la salle d’attente des cabinets médicaux et des maisons de santé pluriprofessionnelles est le meilleur endroit pour s’informer sur la santé grâce aux supports à leur disposition**.
L’affichage statique et l’affichage digital sont ainsi désignés comme les médias les plus efficaces pour s’informer, devant notamment la presse écrite à 52 % ou la TV et la radio à 50 %.
Il est d’autant plus impactant de passer par la salle d’attente des lieux de santé pour communiquer qu’elle permet de tirer parti du laps de temps avant la consultation. Les patients sont disponibles pour recevoir les messages et les mémorisent ainsi davantage. Pour l’affichage dynamique en particulier, le taux de mémorisation des campagnes est exceptionnellement haut puisque que 94 % des personnes exposées se souviennent d’au moins l'une d'entre elles**.
>> Pour compléter votre lecture : Quel roi pour le ooh et dooh ? <<
Pourquoi et comment cibler les campagnes de prévention santé ?
Face aux inégalités territoriales qui peuvent exister, l’enjeu consiste à porter des messages de prévention et de dépistage adaptés dans les zones géographiques qui le nécessitent. C’est uniquement grâce à un ciblage très fin que la population pourra bénéficier d’une information sur-mesure et faire évoluer son comportement en conséquence.
Pour délivrer une information ultraciblée et diffuser efficacement ces messages, IDS Media a mis au point une plateforme digitale croisant les données open source de prévalence par pathologie produites par la Cnamts et la géolocalisation des établissements de santé abonnés à son offre de services.
Ainsi, les campagnes de sensibilisation, de prévention ou de dépistage relayées dans le réseau de salles d’attente d’IDS Media s'attaquent précisément aux problématiques rencontrées par le territoire ciblé et répondent aux besoins de ses habitants.
Les bénéfices d’une campagne ultra ciblée
Grâce à un ciblage affiné, les patients peuvent bénéficier d’une information répondant aux enjeux de santé publique propres à leur lieu de vie. En trouvant leur audience, les campagnes gagnent en efficacité à la fois en termes d’impact, car elles obtiendront de meilleurs résultats en faisant évoluer le comportement de ceux qui en ont le plus besoin, mais aussi d’optimisation des moyens déployés. En effet, une campagne print diffusée avec plus de précision connaîtra logiquement moins de pertes et limitera de fait son impact environnemental.
La nouvelle plateforme développée par IDS Media permet d’améliorer le ciblage et par conséquent l’impact global des campagnes de prévention. En rendant possible une communication au plus près des populations concernées, dans un environnement médical propice à ce type de messages, la solution IDS Media contribue à lutter contre les inégalités territoriales dans le domaine de la santé.
* Rapport de la DREES « L'état de santé de la population en France », septembre 2022
** Etude Opinion Way pour IDS Media, 2017.
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En ce 21e siècle, la communication santé fait le grand écart entre d'une part un intérêt qui n'a jamais été aussi important et d'autre part une forme de rejet lié à une grande défiance que les Français entretiennent sur certaines questions médicales, à l'instar de la vaccination ou des laboratoires parfois éclaboussés par des scandales sanitaires. Une double problématique à laquelle les acteurs du secteur de la santé doivent répondre en s'adressant à la fois aux professionnels de santé et aux patients. Explications.
L'affichage au cabinet médical est connu et reconnu comme étant le support le support d’information le plus efficace quand il s’agit d’informer le grand public sur des thématiques santé.
D'ailleurs, 65% des patients perçoivent l’affichage comme étant le support le plus efficace pour s’informer en salle d’attente. Mais qu’en disent les professionnels de santé ? Que pensent-ils des affiches accrochées dans leur salle d’attente ?
L’étude Opinion Way de janvier 2017, révèle les nouveaux comportements des patients dans la salle d’attente de leur médecin*.
Le smartphone pour patienter...
Premier enseignement, le smartphone a remplacé les traditionnels magazines.
Selon cette étude, 72% des répondants utilisent leur smartphone avant la consultation, principalement pour communiquer (SMS, mails et réseaux sociaux). Ils sont cependant 36% à l’utiliser afin de rechercher de l’information santé.
Ces patients connectés formulent 2 souhaits : connaître le temps d’attente (93%) et disposer d’une connexion wifi gratuite (83%).